Un accompagnement humain, inédit et personnalisé, sur le chemin du deuil périnatal

Interruption naturelle (dite Fausse Couche … et pourtant, Vrai Deuil !), Interruption volontaire (IVG), Interruption Médicale (IMG) … quelque soit le terme utilisé et le contexte, OUI vous avez le droit de dire que vous étiez une maman, des parents, et OUI votre peine est légitime, votre colère est compréhensible, votre douleur est incomparable …
Après avoir traversé un parcours de PMA, il m’est devenu évident de me former à l’accompagnement des femmes et des familles en deuil périnatal. J’ai constaté que de nombreuses femmes autour de moi faisaient face à des fausses couches, une douleur immense souvent aggravée par la honte et la difficulté d’en parler. Beaucoup se sentaient ignorées par le corps médical, non écoutées, et déshumanisées, parfois même traitées comme un simple numéro. Leur peine était intensifiée par le fait que l’annonce du décès de leur bébé se faisait souvent près des salles d’accouchement, où elles entendaient les cris des nouveaux-nés.
Je me suis formée à l’accompagnement du Deuil Périnatal auprès de l’Association « Nos Tous Petits » de l’Hôpital Jeanne de Flandres de Lille. J’ai été choquée de découvrir les conditions dans lesquelles les femmes apprennent parfois le décès de leur bébé, ou encore sa maladie, et les dures décisions qui s’imposent à elles, sans ménagement. Je voulais apporter un soutien particulier, une écoute chaleureuse, patiente, fraternelle, à ces femmes et ces couples que le monde médical a pu délaisser, comme pendant parfois un parcours de PMA, une grossesse particulière, un post-partum compliqué avec une dépression associée …
Aujourd’hui, notre société pousse souvent les parents endeuillés à faire semblant d’aller bien, en valorisant la volonté et la raison tout en niant les émotions. Cela les isolent davantage et les enferment dans des préjugés, comme l’idée qu’il ne faut pas montrer ses émotions, parler de leur bébé décédé, ou s’attacher aux souvenirs. On leur explique que le deuil est sensé durer 1 an au maximum, qu’ils finiront par oublier, que les rituels de deuil sont inutiles et désuets, et qu’il ne faut rien dire aux enfants car ils ne comprendraient pas.
NON !
Voilà ce qu’il est normal de ressentir :
Des émotions INTENSES , de l’ illégitimité, de l’injustice, un sentiment d’ effondrement, de la culpabilité
Voilà ce qui est normal de vouloir :
Penser à son enfant et se recueillir, parler de son ange, être seuls, avoir des explications, être reconnus, être soutenus
Il est également tout à fait sain de vouloir rendre hommage à son bébé, et je ne peux que vous encourager en ce sens : créer un espace souvenirs, planter un arbre, vous acheter un bijou symbolique, vous rendre dans un lieu symbolique, faire un lâcher de lanternes, tenir un carnet de deuil, faire de la méditation, confectionner une couverture de deuil … tout ce qui vous fera du bien ! Il est également normal et courant de vouloir retomber enceinte suite à un deuil périnatal.